21 février 2022 |
Aujourd’hui, les tentations pour dépenser sont partout autour de nous. Les choix qui s’offrent aux consommateurs sont innombrables et il n’a jamais été aussi facile d’acheter. On peut être littéralement dans son lit et dépenser sa paie entière en quelques clics.
Avec les publicités personnalisées à coup d’algorithmes, la tentation est encore plus grande.
Il n’est pas vraiment possible de ne plus rien consommer. Nous avons tous besoin de nourriture, de vêtement ou d’appareil électronique, ne serait-ce que pour travailler. Toutefois, les achats compulsifs, ces achats qui se font sur un coup de tête, peuvent être très dommageables pour le portefeuille.
Il y a même un véritable syndrome de l’achat compulsif, qui touche 5 % des Canadiens. Il s’agit d’une dépendance qui impacte grandement la vie des gens qui en souffrent. Bien que la majorité d’entre nous ne souffre pas de ce trouble, nous avons pratiquement tous succombé à la tentation d’une tasse en céramique située près de la caisse ou d’une deuxième paire d’écouteurs achetés en ligne.
Heureusement, il y a des trucs pour arriver à contrôler son envie irrésistible d’ajouter des choses à son panier.
1. Se dresser une liste et s’y tenir
Si vous sortez faire des courses dans un centre commercial ou un magasin à grande surface, dressez-vous une liste et tenez-vous-y ! Rédigez votre liste à tête reposée, en prenant le temps de vérifier ce que vous avez ou non à la maison. Une fois au magasin, ne dérogez pas de votre liste, même s’il y a des soldes intéressants. Cela vous aidera à briser votre habitude d’acheter impulsivement.
2. Attendre 24 h
Selon le montant de l’article qui vous intéresse, vous pourriez vous forcer à attendre. Par exemple, pour tout article de plus de 50 $, vous pouvez décider d’attendre 24 heures avant de l’acheter. Il y a des choses qui nous intéressent sur le moment, mais qui perdent de leur attrait en peu de temps.
3. Éviter les achats « au cas où »
Acheter « au cas où » signifie faire des réserves de choses que l’on a déjà, mais qui pourraient se briser, ou acheter en énorme quantité des choses qu’on utilise régulièrement et les stocker. Ce n’est pas mauvais en soi de profiter des soldes pour acheter du papier hygiénique pour les deux prochains mois, par exemple. Attention toutefois que la chose devienne compulsive et que vous sentiez le besoin d’avoir de quoi nourrir une armée en tout temps.
De plus, en empilant les choses « au cas où », vous risquez de vous encombrer et de ne plus savoir ce que vous avez dans vos armoires. Il vous sera encore plus difficile d’évaluer vos besoins réels.
4. Se méfier des soldes
La plupart du temps, les soldes sont un outil intéressant pour économiser… à condition qu’on n’achète que des choses dont nous avons réellement besoin ! Si vous éprouvez déjà de la difficulté à vous contrôler, vous retrouver entouré d’aubaines serait probablement trop tentant. Il est donc conseillé d’éviter les magasins dans les périodes de soldes intenses, comme après les fêtes.
5. Lâcher un peu son cellulaire
Entre les réseaux sociaux, les publicités sur les moteurs de recherches et les infolettres auxquelles on s’est abonné pour avoir 10 % de rabais, les tentations sont très nombreuses sur Internet. On le sait, c’est un marché extrêmement lucratif. Si vous sentez le besoin de faire une détox de vos achats, surtout si vous magasinez souvent en ligne, profitez-en pour laisser votre cellulaire de côté. En passant moins de temps sur les réseaux sociaux, vous serez moins exposé à des publicités séduisantes.
6. Enlever les informations bancaires
Une autre astuce est d’enlever les informations bancaires de vos sites favoris. Le seul fait de devoir vous lever pour aller chercher votre carte de crédit peut vous donner le temps de réaliser que vous ne voulez pas vraiment faire cet achat. C’est particulièrement utile pour des sites de commerces en ligne ayant une grande variété d’articles.
7. Relever le défi : ne rien acheter pendant un mois
Plusieurs disent qu’il faut un mois pour abandonner ou adopter une habitude. Mettez-vous donc au défi de ne rien acheter pendant un mois, sauf de la nourriture ou des choses vraiment essentielles. Faire cet exercice vous permet de mieux percevoir vos habitudes et vos réflexes. À quel moment ressentez-vous la rage d’acheter quelque chose ? Est-ce quand vous êtes stressé ou au contraire quand vous vous ennuyez ? En identifiant les éléments déclencheurs de vos envies dépensières, il est plus facile de trouver des mécanismes moins dommageables que les achats compulsifs.
8. Avoir un inventaire de ce que l’on a
Il est facile de justifier un achat d’impulsion en disant que c’est un achat essentiel. Par exemple, imaginons que vous êtes à la pharmacie et voyez une crème à main en solde et vous justifiez l’achat en vous disant que c’est toujours utile d’en avoir sous la main. Une fois à la maison, vous ouvrez un tiroir de la salle de bain pour voir trois crèmes à main, à peine utilisées. Vous aviez oublié que vous en aviez déjà.
Dresser un inventaire vous permet de faire le tri. Profitez-en pour vous débarrasser de ce qui ne vous sert plus. De cette façon, vous avez une idée claire de ce qui vous manque et, une fois votre habitude d’acheter sans réfléchir brisée, vous pourrez acheter plus consciemment, en fonction de vos besoins réels.
9. Calculer la valeur en temps
Une autre tactique populaire pour éviter l’achat impulsif est de calculer la valeur de l’article en temps de travail. Si un manteau coûte 200 $ en solde et que vous travaillez à un salaire de 25 $ de l’heure, le manteau vaut donc une journée complète de travail. En y pensant de cette façon, vous serez peut-être moins tenté de dépenser.
En conclusion, les achats compulsifs peuvent devenir rapidement un frein à nos objectifs financiers, comme le remboursement de prêts ou l’achat d’une maison. Toutefois, il y a une foule de trucs qui peuvent vous aider à mieux vous contrôler. Si vous ressentez de la détresse par rapport à votre façon de consommer, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé, qui pourra vous orienter.