12 juillet 2022 |
Imaginez la scène : c’est la fin de l’après-midi. Il fait un soleil radieux, mais vous êtes emprisonné dans votre voiture, en plein embouteillage. Vous stressez parce que vous avez un cours de spinning que vous ne voulez pas rater. Sur votre droite, vous voyez un cycliste passer à toute allure sur la piste cyclable. Ironiquement, il arrivera probablement avant vous à destination et aura déjà fait son entraînement du jour.
C’est l’histoire parfaite pour illustrer le transport actif : plus agréable, on bouge, on économise des sous et l’on fait notre part pour l’environnement.
Quand on parle de transport actif, on parle d’utiliser le vélo ou la marche pour se rendre d’un point A à un point B, généralement de la maison au bureau.
Bien sûr, ce n’est pas donné à tous ! Au Canada, ce n’est que 6,9 % des gens qui utilisent le transport actif. Il est vrai que pour marcher jusqu’au bureau, il faut habiter tout près. Même à vélo, il y a une limite au kilométrage quotidien qu’on peut faire dans une journée. C’est sans compter la météo capricieuse et les longs hivers typiques.
Toutefois, même pour les situations moins évidentes, il y a des pistes possibles pour utiliser le transport actif et économiser !
1. Choisir un moyen qui vous convient
La première chose à faire pour se mettre au transport actif est de choisir un moyen qui vous convient à vous et à votre budget. En plus du vélo et de la marche, pensez à la course à pied, aux patins à roues alignées ou même à la planche à roulettes. L’idée est de faire de l’exercice tout en vous déplaçant.
Pensez que les patins à roues alignées sont plus faciles à transporter ou à ranger qu’un vélo ! Par contre, si vous décidez de courir, vous ne pourrez transporter que très peu de choses avec vous.
Aussi, pensez à la qualité de l’équipement que vous achèterez. Des espadrilles de moins bonne qualité vous couteront moins cher, mais vous pourriez rapidement vous blesser. Si vous avez une longue distance à parcourir à vélo, vous voudrez avoir une monture légère et un siège confortable.
Bref, évaluez bien vos besoins !
2. Se donner le temps
Vous n’avez pas à vendre votre voiture et n’utiliser que le transport actif à 100 % ! Il est tout à faire possible de mélanger les approches. Par exemple, vous pourriez utiliser le vélo seulement en été ou quelques jours par semaine, quand la météo est plus clémente.
Si votre bureau est loin de la maison, vous pouvez faire du covoiturage à l’aller et revenir à vélo le soir.
Aussi, si vous n’êtes pas particulièrement actif, donnez-vous le temps de vous habituer. Vous pourriez commencer par quelques jours par semaine, pour augmenter graduellement et utiliser le transport actif tous les jours.
3. Avoir ce qu’il vous faut au bureau
Qui dit transport actif dit changement de vêtement ! Si vous arrivez en sueur au bureau, vous aurez besoin de vous changer et de faire au moins une petite toilette, à moins que vous ne soyez parmi les chanceux à avoir des douches sur votre lieu de travail.
Préparez-vous une trousse de toilette avec les essentiels pour vous rafraîchir, comme une débarbouillette, une petite serviette et un savon. Si c’est possible, laissez quelques ensembles de vêtements au bureau. De cette façon, vous n’aurez pas besoin de tout traîner avec vous sur votre vélo ou dans votre sac à dos.
4. Faire des tests pour le trajet
Avant de risquer un retard, faites plusieurs tests pour votre trajet. Il est possible que le nombre de kilomètres soit bas, mais que le dénivelé complique les choses ! Pensez également à l’état de la route, au trafic et à la présence de pistes cyclables ou de trottoirs.
De cette façon, vous aurez une idée claire du temps exact que vous mettez à vous rendre au travail.
5. Ajuster votre alimentation
Si vous vous mettez soudainement à bouder votre voiture au profit de vos espadrilles ou de votre vélo, vous brûlerez beaucoup plus de calories dans votre journée. Ajustez votre alimentation en conséquence afin de ne pas souffrir de baisse d’énergie.
6. Et l’hiver ?
Les tempêtes de neige et la glace font peur, mais il est tout à fait possible de les braver. Il faudra bien sûr vous adapter : procurez-vous des vêtements plus chauds, mais adaptés au niveau de votre activité physique. Pensez également à la visibilité, car il y a moins de luminosité en hiver. Choisissez donc des vêtements réfléchissants ou fluorescents si vous êtes sur la route. Si vous marchez ou courez, munissez-vous de crampons légers. Pour le vélo, vous pourriez vous munir de pneus à clou.
Prévoyez également plus de temps pour vous rendre au travail. Une chaussée glacée, à vélo ou à pied, demande plus de précautions. S’il neige, vous verrez également moins bien et devrez rouler plus lentement.
Si vous voyagez par piste cyclable le reste de l’année, il est fort possible que vous deviez modifier votre trajectoire, puisque peu de pistes cyclables sont déneigées.
Aussi, ayez des options de secours au cas où il vous serait impossible d’utiliser votre moyen de transport actif. D’ailleurs, durant les très grands froids (-20 degrés ou moins), il n’est pas particulièrement recommandable de faire du vélo ou de la course. Si vous n’avez pas vous-mêmes de voiture, assurez-vous d’avoir un collègue sympathique prêt à vous dépanner, un numéro de taxi à portée de main, ou un horaire d’autobus à jour. Pensez également à inclure un montant pour ce type d’urgence dans votre budget mensuel pour le transport !
En fin de compte, bien que le transport actif demande plus de préparation, c’est une façon ingénieuse pour sauver de l’argent tout en se maintenant en forme ! Même si vous devez faire un prêt pour vous acheter des vêtements de sport dernier cri et un vélo haut de gamme, la facture sera moins que celle d’une voiture, particulièrement avec le prix de l’essence en ce moment !
Il suffit de bien choisir son moyen de déplacement, en fonction de ses besoins réels et de ses capacités physiques. N’hésitez pas non plus à dépenser un peu plus pour des vêtements de sport vraiment confortables et de qualité. Si vous êtes à l’aise, vous n’aurez qu’une envie : continuer d’utiliser le transport actif !