Contrairement à ce que certains pourraient penser, négocier son salaire n’est pas réservé aux cadres et autres hauts placés. Bien sûr, certains emplois ont des barèmes très clairs, gérés par un budget serré. Toutefois, il n’y a pas que le salaire qui peut être négocié !
Pourtant, si négocier un meilleur salaire est à portée de tous, seuls 39 % des travailleurs canadiens ont négocié leur dernière offre d’emploi. Comme les salaires suivent rarement l’inflation, il peut être nécessaire d’avoir cette initiative afin de pouvoir maintenir votre train de vie.
Que vous soyez à la recherche d’un nouvel emploi ou que vous désiriez demeurer au sein de la même entreprise, voici quelques trucs vous montrant comment négocier votre salaire.
Bien connaître le marché
Bien connaître le marché signifie connaître les informations les plus importantes par rapport à votre poste, votre industrie en général et la demande réelle pour un poste comme le vôtre ou celui que vous convoitez. Faites des recherches sur les sites reliés à l’emploi, car vous pourrez y trouver les salaires médians. Vérifiez également ce que pait la concurrence, en épluchant leurs propres offres d’emploi.
Il est également important de savoir si beaucoup de gens ayant les mêmes qualifications que vous sont en recherche d’emploi. En effet, il vous sera plus difficile de négocier un salaire plus élevé si beaucoup de gens convoitent le même poste que si l’entreprise recherche quelqu’un depuis des mois.
Sachez aussi qu’il faut prendre en compte la ville ou la région où se trouve l’emploi. Vous ne pourrez pas demander le même salaire à Shawinigan qu’à Montréal.
Si vous êtes déjà employé, n’hésitez pas à demander à vos collègues combien ils touchent pour leur travail. Faites-le de façon discrète et avec des collègues en qui vous avez confiance, car la chose n’est pas toujours appréciée des employeurs. Toutefois, il est important de le faire, car vous pourriez être surpris par d’importantes différences salariales.
Savoir mettre en valeur ses qualités
Quand vient le temps de la négociation salariale, il faut éviter la modestie ! Si vous négociez votre salaire à la hausse pour un poste que vous occupez déjà, pensez à tout ce que vous apportez à l’entreprise. Faites la liste de vos accomplissements, des résultats concrets que vous avez eus, des prix reçus si la chose s’applique à vous. Pensez également à ce que vous apportez à l’équipe en tant que personne. Ces qualités comptent beaucoup si vous contribuez positivement au sentiment d’appartenance de l’entreprise.
Si c’est pour un nouveau poste, pensez à vos expériences de travail antérieures et autres accomplissements.
Ces points seront vos arguments justifiant un salaire à la hausse.
Penser aux avantages sociaux
Tous les employeurs n’ont pas la même marge de manœuvre en matière de salaire. Il est donc possible qu’on ne puisse littéralement pas augmenter votre salaire ou vous offrir ce que vous voulez. Toutefois, il y a plein de choses qui peuvent être négociées : assurances maladie et dentaire, congés payés, vacances, possibilités de télétravail, horaires, etc.
Si votre employeur ne peut pas vous offrir davantage d’argent, il pourrait, par exemple, accepter que vous conserviez votre salaire, tout en prenant vos vendredis de congé.
Faire la négociation au bon moment
Il y a plusieurs théories par rapport au moment parfait pour demander une augmentation. Certains vous diront qu’il vaut mieux le faire vers la fin de la semaine, quand votre patron est moins occupé… mais pas le vendredi, car il voudra partir plus tôt ! Ces détails changeront grandement selon votre employeur. Par contre, c’est effectivement une bonne idée d’attendre un moment clé comme la réception d’un prix ou votre anniversaire d’embauche.
De plus, sachez qu’il est plus souvent facile de négocier son salaire lors de l’embauche que plus tard. Il ne faut donc pas hésiter à demander un bon salaire dès le départ.
Offrir une fourchette salariale
En offrant une fourchette plutôt qu’un montant précis, vous montrez que vous êtes flexibles, tout en établissant vos limites. L’employeur sera plus ouvert à la négociation.
Donner votre chiffre en premier
Il parait que dans l’art de la négociation, la première personne à donner un chiffre remportera généralement la négociation. Il n’y a rien de bien scientifique dans cela, mais vous n’avez rien à perdre. De plus, vous démontrerez votre confiance en vous.
Donner un chiffre inusité
Il s’agit d’un vieux truc de marketing ! Un prix inusité donne l’impression que vous avez fait vos recherches et que vous savez précisément ce que vaut votre travail. Un chiffre juste en dessous d’un chiffre rond attirera également l’attention. Par exemple, si vous espérez obtenir entre 45 000 $ et 50 000 $, votre premier chiffre pourrait être 49 800 $.
Toujours faire une contre-offre
Si votre employeur accepte d’emblée votre première offre, tant mieux pour vous ! Toutefois, cela peut signifier que vous auriez pu demander davantage.
Si l’employeur vous fait une offre en réponse à votre premier chiffre, n’hésitez pas à faire une contre-offre. Il est fort peu probable que cette première offre soit sa meilleure. De plus, sachez que les employeurs ont l’habitude des contre-offres. Ils ne devraient pas être offusqués que vous refusiez la première offre qu’on vous fait.
Préparer la négociation comme une performance
Si vous avez participé à des compétitions sportives ou foulé les planches d’une scène durant votre jeunesse, vous savez que la préparation est hyper importante.
Pratiquez-vous si vous en ressentez le besoin, quitte à le faire devant un miroir. Ayez vos chiffres en mains sur de petites fiches si nécessaire. Prenez de grandes inspirations et expirez lentement. Essayez également d’avoir une bonne nuit de sommeil avant la négociation. Préférez des repas qui se digèrent facilement et n’exagérez pas avec le café.
Finalement, si la négociation ne fonctionne pas, ce n’est pas si grave que cela ! Veillez à demeurer poli et courtois. Gardez en tête que vous n’avez pas tous les détails sur la santé financière de l’entreprise. De plus, rien ne vous empêche de poursuivre vos recherches ou de vous essayer de nouveau dans quelques mois.
Si un imprévu s’est présenté dans votre vie et que vous avez besoin d’un montant rapidement, négocier votre salaire à la hausse n’est probablement pas la bonne stratégie ! C’est plutôt un plan à moyen ou long terme. Pour du court terme, demander un prêt rapide vous permettra de vous remettre sur pied plus efficacement.