Comment faire face à l’augmentation du prix des loyers

Les temps ne sont pas faciles pour les locataires ! La pénurie de logements que connaissent plusieurs municipalités du Québec s’additionne à l’augmentation générale des loyers et celui du coût de la vie. 

 

Que votre propriétaire vous ait encore annoncé une importante hausse de loyer ou que vous soyez à la recherche d’un nouvel appartement, l’augmentation du coût des loyers touche tous les locataires.  

 

Dans cet article, vous trouverez quelques trucs pour vous permettre de faire face à l’augmentation du prix des loyers. Toutefois, avant de vous chercher un coloc ou de vendre la moitié de votre garde-robe, sachez que vous n’êtes pas obligé d’accepter votre augmentation de loyer.  

 

 

Quoi faire face à un avis d’augmentation du loyer ? 

 

Tout d’abord, sachez que vous et votre propriétaire avez tous deux des droits et des obligations. 

 

Votre propriétaire ne peut pas simplement vous dire dans le corridor qu’il augmentera votre loyer. Il doit vous faire parvenir un avis officiel, de 3 à 6 mois avant la fin de votre bail d’une durée d’un an. 

 

De plus, il ne peut pas arbitrairement augmenter le montant du loyer de façon drastique. Il doit suivre les normes établies par le tribunal administratif du logement, autrefois appelé Régie du logement. Le pourcentage d’augmentation normalement recommandé par la Régie du logement est de 1 à 2 %. 

 

Il existe également un outil de calcul de l’augmentation des loyers. En tant que locataire, vous n’aurez probablement pas accès à toutes les informations nécessaires, mais l’outil pourra vous donner une idée générale du bien-fondé de l’augmentation de loyer.  

 

Après la réception de l’avis, vous avez 3 choix : refuser, accepter ou négocier. Faites attention de répondre dans les 30 jours suivants la réception de l’avis, et ce, par courrier recommandé. Passé ce délai, votre bail sera automatiquement reconduit. 

 

Si vous acceptez, vous acceptez l’augmentation du loyer et votre bail sera reconduit. 

 

Si vous refusez, vous vous engagez à quitter votre logement à la fin de votre bail. 

 

Si vous négociez, c’est que vous voulez rester dans votre appartement, mais souhaitez discuter avec le propriétaire. Vous pourriez chercher un terrain d’entente quant aux prix ou aux services inclus en vous entendant à l’amiable. Dans ce cas, veillez bien de tout avoir par écrit, en bonne et due forme. Si votre propriétaire refuse de négocier, vous pouvez vous adresser au Tribunal administratif du logement (TAL). Dans ce cas, c’est le tribunal qui tranchera. 

 

Attention, si vous habitez un logement construit il y a moins de 5 ans et que votre propriétaire a coché la case « F » du bail, vous ne pourrez pas contester l’augmentation. 

 

 

 

Maintenant, si votre loyer a trop augmenté pour votre budget ou que vous ne trouvez que des appartements un peu trop dispendieux pour votre budget, voici une liste de trucs afin de faire face à l’augmentation des loyers.  

 

 

1. Identifier ses priorités 

 

C’est le temps de faire une analyse réelle de besoins par rapport à vos désirs. Comme l’expression le dit, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. C’est particulièrement nécessaire si vous êtes à la recherche d’un nouveau logement. Malheureusement, les chances que vous trouviez quelque chose d’abordable, grand, rénové et dans un quartier prisé sont très faibles. Vous devrez donc faire des compromis, en vous concentrant sur vos priorités. 

 

Par exemple, peut-être que vous avez besoin d’un logement assez grand, mais que vous pourriez habiter un peu plus loin, quitte à faire parfois du télétravail. 

 

Au contraire, peut-être que vous pourriez déménager dans votre quartier de rêve, mais prendre un logement plus petit ou un demi-sous-sol. 

 

 

2. Économiser sur les factures mensuelles 

 

Veillez à bien évaluer vos dépenses mensuelles, particulièrement au niveau des factures d’abonnement. Couper des services que vous utilisez moins pourra vous faire économiser un bon montant d’argent. Peut-être devrez-vous réduire vos abonnements à des services de diffusion en direct. 

 

Pour réduire la facture d’électricité, si elle n’est pas incluse dans votre bail, faites attention à ne pas surchauffer votre logement durant l’hiver. Pensez à bien calfeutrer porte et fenêtre avec des produits qui n’endommageront pas le logement. Assurez-vous de débrancher tout appareil qui n’a pas besoin d’être branché en continu. 

 

Les assurances, bien que nécessaires, peuvent coûter très cher. Prenez le temps de bien magasiner pour en trouver une qui vous convient vraiment. 

 

 

3. Trouver des colocs temporaires ou sous-louer un espace 

 

De règle générale, les appartements plus grands partagés entre plusieurs personnes coûtent moins cher que de vivre seul. 

 

Bien sûr, avoir des colocs n’est pas toujours possible et la chose peut être très compliquée. Sachez toutefois que vous pourriez très bien sous-louer une chambre bien équipée sans pour autant la louer toute l’année et vous engager avec la personne. Par exemple, vous pourriez décider de la louer à un étudiant étranger qui vient durant seulement une session universitaire.  

 

Il est aussi possible de mettre une chambre sur Air BnB ou une autre plateforme similaire. Faites toutefois bien attention aux normes et veillez à déclarer ce revenu extra à la fin de l’année. 

 

4. Ajuster votre budget 

 

Ajustez votre budget en faisant preuve de flexibilité et de créativité. Si votre logement prend une part plus importante de votre budget, il vous faudra couper quelque part ou trouver une nouvelle source de revenus.  

 

Avec le coût des aliments qui a considérablement augmenté, consommer moins de produits d’origine animale pourrait vous faire économiser l’épicerie.  

 

Vous pourriez aussi utiliser davantage le transport public ou vous lancer dans le transport actif. Ce sont des choses qui auront beaucoup d’effet sur votre budget mensuel. 

 

 

5. Calculer bien les coûts de déménagement 

 

Avant de refuser votre augmentation de loyer, n’oubliez pas de calculer les coûts d’un déménagement éventuel, tant en matière d’argent que de temps. Pensez que vous devrez faire vos boîtes, probablement vous départir de certaines choses, acheter de nouveaux meubles, louer un camion, etc. Au final, si l’augmentation de votre loyer vous revient moins chère que le coût d’un déménagement, vous feriez mieux de rester sur place, du moins pour une année supplémentaire. 

 

 

Finalement, sachez qu’il est possible que vous n’arriviez pas à trouver la solution parfaite tout de suite. Si vous devez déménager, peut-être que vous ne trouverez pas de logement qui vous plaît à la première recherche. Vous voudrez donc peut-être opter pour une solution temporaire, comme de louer vous-même une chambre pour une courte période.